Reconstruction

La reconstruction du sein fait partie intégrante de la prise en charge du cancer et s’adapte à toutes les technique de prise en charge du cancer.

Elle est réalisée à la clinique du sein.

Il est possible de reconstruire un sein complet, voire les deux ou en cas de séquelles après chirurgie conservatrice. Cette reconstruction peut être réalisée en même temps que la prise en charge du cancer (reconstruction immédiate) ou en différée (reconstruction secondaire).

A des fins d’information, vous pourrez trouver ci-dessous des liens vers des vidéos et des articles personnels relatifs à la reconstruction du sein :

  • Présentation à l’Académie Nationale de Chirurgie sur l’intérêt de la symétrisation immédiate au cours de la reconstruction mammaire différée par DIEP (cliquer ici),
  • Technique personnelle publiée de tatouage de l’aréole :
  • Vidéo (cliquer ici) – Article (revue anglaise) (cliquer ici)
  • Article sur les réunions d’information « SEIN COMME AVANT » (cliquer ici).

Vous trouverez en cliquant ici les articles que j’ai écrits ou auxquels j’ai contribué sur la chirurgie esthétique et reconstructrice du sein.

Vous trouverez ci-dessous une vidéo d’information sur l’ensemble des techniques de reconstruction

  • GENERALITES SUR LA
    CHIRURGIE DU CANCER DU SEIN
  • RECONSTRUCTION APRES
    ABLATION COMPLETE
  • RECONSTRUCTION
    APRES ABLATION PARTIELLE

CHIRURGIE DU CANCER DU SEIN CONSERVATRICE OU NON CONSERVATRICE

Selon la gravité de la maladie, la chirurgie du cancer du sein peut être conservatrice ou non conservatrice.

La chirurgie conservatrice permet de préserver une partie de la glande mammaire et le remodelage de la glande restante doit pouvoir atténuer la déformation du sein. Parfois, ce n’est pas toujours le cas, et des interventions de chirurgie reconstructrice mammaire peuvent être proposées pour atténuer ou corriger ces séquelles esthétiques du traitement conservateur. Parmi les techniques de chirurgie reconstructrice mammaire, le lipomodelage (appelé aussi lipofilling) constitue une avancée majeure dans la correction des séquelles après chirurgie conservatrice. Le lipomodelage (ou lipofilling) est une technique qui consiste à prélever la graisse de la patiente, à la purifier pendant l’intervention puis à l’injecter pour combler un défaut de volume.

La chirurgie non conservatrice entraîne une ablation totale de la glande mammaire et de l’étui cutané. Tout le volume du sein doit alors être reconstruit.

CONSERVATION DE L ETUI CUTANE ET DE LA PLAQUE AREOLO MAMELONNAIRE

Dans certains cas, la peau et parfois la plaque aréolo-mammelonnaire peuvent être préservées et permettre une reconstruction dans le même temps que l’ablation de la glande mammaire. C’est ce que l’on appelle la reconstruction mammaire immédiate. L’ensemble des techniques de reconstruction peut alors être proposé dans cette situation.

MASTECTOMIE PROPHYLACTIQUE POUR HAUT RISQUE MAMMAIRE

Les patientes porteuses d’une mutation génétique des gènes BRCA 1 et 2 ont un risque majoré de développer un cancer du sein au cours de leur vie (entre 60 et 70% avec un risque annuel estimé à 3%).

Le portage de cette mutation génétique peut être suspecté par les antécédents familiaux et le calcul du score d’Eisinger permet d’évaluer ce risque. Il peut également être suspecté devant un cancer du sein (ou de l’ovaire) chez une patiente jeune. Dans tous les cas suspects, une consultation d’oncogénétique est indispensable.

CHIRURGIE DU CANCER DU SEIN CONSERVATRICE OU NON CONSERVATRICE

On distingue deux grandes familles de procédés de reconstruction : les reconstructions avec prothèse et les reconstructions sans prothèse, c’est-à-dire à partir des tissus de la patiente (techniques dites autologues comme les lambeaux, le lipomodelage (ou lipofilling).

Les techniques diffèrent par la technicité des interventions (microchirurgie pour les lambeaux libres), le nombre d’interventions, les séquelles ou bénéfices au niveau du site donneur, la qualité et la stabilité du résultat esthétique. Les reconstructions par prothèse font appel aux prothèses mammaires définitives ou aux prothèses d’expansion et peuvent être associées à des lambeaux.

Le choix de la technique dépend des souhaits de la patiente, des antécédents, des comorbidités, de la pratique sportive et de la morphologie.

Toutes les techniques de reconstruction peuvent être proposées en reconstruction mammaire immédiate ou différée.

PRESENTATION DES DIFFERENTES TECHNIQUES DE RECONSTRUCTION MAMMAIRE APRES MASTECTOMIE

A partir du support à l’intention des patientes lors des réunions d’information « S.E.IN comme avant, Soirée d’Echange et d’INformation sur la reconstruction », j’ai réalisé une vidéo expliquant les principes de la reconstruction et les différentes techniques existantes. Vous y trouverez des explications et des animations sur l’ensemble des techniques utilisées en reconstruction mammaire à ce jour. Je vous invite à la regarder en intégralité (35’).

Toutes les techniques de reconstruction sont expliquées :

  • prothèse,
  • Grand dorsal,
  • Grand dorsal autologue,
  • TRAM,
  • DIEP,
  • Lambeaux aux dépens de la cuisse,
  • Injection de graisse (lipofilling)
  • Reconstruction de l’aréole et du téton.

Video sur une technique personnelle publiée de tatouage

Télécharger la vidéo

L’article relatif à la vidéo est à télécharger en cliquant ici.

Fiches d’information

LA SYMETRISATION MAMMAIRE

Lorsque la reconstruction est unilatérale, il est possible de retoucher le sein controlatéral pour restaurer une poitrine harmonieuse. Depuis peu, la symétrisation fait l’objet d’une prise en charge. Elle fait appel à :

  • La réduction mammaire,
  • La cure de ptôse mammaire,
  • L’augmentation mammaire par prothèse (cliquez-ici)

Fiches d’information

La symétrisation mammaire fait partie intégrante de la reconstruction.

La chirurgie conservatrice est une chirurgie où une grande partie du sein a pu être préservée. En dépit des techniques de chirurgie plastique appliquée lors de l’exérèse de la tumeur afin d’atténuer les séquelles esthétiques liée au defect, des déformations peuvent apparaitre et relever d’une chirurgie reconstructrice secondaire.

Les séquelles esthétiques du traitement conservateur peuvent concerner un défaut de volume et/ou de forme.

Dans la grande majorité des cas, une solution peut être trouvée en conservant le sein.

Plusieurs techniques peuvent être proposées :

  • Injection de graisse (lipofilling)
  • Prothèse,
  • Lambeau de grand dorsal.

Vous pourrez trouver des informations sur ces différentes techniques dans la vidéo suivante :

NOTE SUR LA CORRECTION DES SEQUELLES ESTHETIQUES DU TRAITEMENT CONSERVATEUR DU CANCER DU SEIN PAR INJECTION DE GRAISSE

La technique d’injection de graisse pour corriger les séquelles esthétiques de traitement conservateur du cancer du sein a constitué une véritable révolution, même si la technique ne peut prétendre à elle seule résoudre tous les problèmes. Si des réserves ont été émises au début de la technique dans cette indication, la Haute Autorité de Santé a validé la technique dans cette indication (voir encadré)(cliquer ici pour le texte officiel).

TECHNIQUE DE RECONSTRUCTION MAMMAIRE PAR INJECTION DE GRAISSE. AVIS DE LA HAUTE AUTORITE DE SANTE (HAS)

Les conclusions du rapport d’évaluation technologique sont les suivantes :

  • La technique présente un taux de complications précoce faible (0 à 4%) d’évolution favorable,
  • Le taux de complications tardives (modifications radiologiques de type calcifications et cytostéatonécrose) est plus fréquente (6 à 40%),
  • L’interprétation des examens d’imagerie par des radiologues expérimentés en sénologie permet habituellement de différencier les calcifications dues à l’acte des calcifications malignes,
  • L’acte doit être réalisé par un chirurgien formé à la technique, avec un délai de plus de 2 ans après complétion des traitements locaux pour la correction de séquelles esthétiques du traitement conservateur,
  • Aucune étude n’a retrouvé d’augmentation de risque de cancer du sein après injection de graisse. Néanmoins, l’injection de graisse n’en empêchera pas la survenue si celui-ci devait apparaitre,
  • En cas de correction de séquelles esthétiques d’un traitement conservateur du cancer du sein, un bilan radiologique préopératoire est indispensable les 6 mois qui précèdent l’intervention et devrait comprendre une mammographie, une échographie mammaire et axillaire ainsi qu’une IRM. Après 1 an, la patiente rejoint le L’injection de graisse n’est à l’heure actuelle pas recommandée dans le cadre de la symétrisation du sein controlatéral,
  • Le nombre de séance d’injection nécessaire est surtout fonction du volume à reconstruire et du terrain, de la qualité de la peau et du taux de résorption de la graisse.