Augmentation

Le défaut de développement de la poitrine peut être à l’origine d’un fort retentissement psychologique avec altération de la qualité de vie. L’augmentation du volume mammaire peut faire l’objet d’une prise en charge si :

  • Il s’agit d’une agénésie mammaire bilatérale (absence de poitrine),
  • Il s’agit d’une hypoplasie bilatérale sévère avec taille de bonnet inférieure à A,
  • Le défaut de volume de la poitrine s’intègre dans le cadre d’un syndrome malformatif (seins tubéreux et syndrome de Poland (voir plus loin),
  • S’il existe une asymétrie majeure de la poitrine nécessitant une compensation dans le soutien-gorge.

L’augmentation de volume mammaire est considérée comme esthétique après amaigrissement ou en cas de volume mammaire avec un bonnet supérieur à A.

Deux techniques permettent une augmentation de volume mammaire :

  • Les prothèses,
  • Les injections de graisse (appelées également lipofilling ou lipomodelage).

Les deux techniques (prothèses et graisse) peuvent être associées, on parle d’augmentation mammaire composite.

  • AUGMENTATION MAMMAIRE
    PAR PROTHESE
  • AUGMENTATION MAMMAIRE
    PAR INJECTION DE GRAISSE
  • AUGMENTATION MAMMAIRE
    COMPOSITE
  • CHANGEMENT D IMPLANT
    PAR LA GRAISSE

L’augmentation du volume mammaire par prothèse reste à l’heure actuelle la technique la plus utilisée. Ces avantages sont multiples : augmentation de volume de plusieurs bonnets possible, résultat souvent en une seule intervention, choix de forme et de volume d’implant pour personnaliser le résultat, indépendamment de la morphologie de la patiente…

On distingue les prothèses selon leur dimension (base, projection), leur forme (ronde, anatomique et anciennement asymétrique), leur surface (lisse, microtexturée, macrotexturée) et le contenu (sérum physiologique, gel de silicone, hydrogel).

Les prothèses sont mises en place par une incision qui peut être axillairesous mammaire ou aréolaire. Elles sont mises en place, selon les cas, sous le muscle grand pectoral, au travers du muscle grand pectoral (technique dite “dual plane”) ou sous la glande mammaire. Le choix du positionnement des implants dépend de plusieurs facteurs (choix de la patiente, pratique sportive, présence de glande mammaire ou non, décolleté…). Le recours au Laser URGOTOUCH® pendant l’intervention permet de réduire les cicatrices.

Les avantages attendus de la prothèse sous le muscle sont un décolleté plus doux, en particulier chez les patientes minces et/ou avec très peu de glande mammaire. Les inconvénients sont des suites opératoires plus douloureuses et des mouvements des seins lors de certains mouvements du bras (abduction). A noter que la couverture de la prothèse par le muscle ne concerne jamais sa partie externe. La prothèse peut être mise au travers du muscle (dual plane ou transmusculaire). La technique est plutôt indiquée chez les patientes avec une glande mammaire présente et plutôt mince afin d’avoir un décolleté plus doux et un vieillissement naturel car la prothèse va descendre avec la glande mammaire et ne restera pas bloquée par le muscle. Les inconvénients restent les mêmes que derrière le muscle.

Lorsque la patiente présente un volume mammaire et/ou une épaisseur de graisse sous la peau relativement importante, les prothèses peuvent être mises devant le muscle avec parfois possibilité de décolleté « pigeonnant » souhaité. Lorsque l’effet pigeonnant n’est pas souhaité, il est possible d’injecter de la graisse au niveau du décolleté (augmentation mammaire composite associant prothèse et graisse). Cette technique permet d’avoir un décolleté doux, comparable à un positionnement derrière le muscle sans les inconvénients (douleur, contraction).

L’intervention peut faire l’objet d’une prise en charge par la caisse primaire d’assurance maladie en cas de :

  • agénésie mammaire bilatérale (absence de volume mammaire),
  • hypoplasie bilatérale sévère avec taille de bonnet inférieure à A (ou différence de circonférence entre le tour de thorax (sous la poitrine) et le tour de poitrine au sommet du sein inférieur à 4 cm),
  • syndrome malformatif (sein tubéreux et syndrome de Poland) et seins tubéreux .

Dans ces cas, une demande d’entente préalable peut être réalisée et devra être adressée en Recommandé Accusé Réception au Médecin Conseil de la caisse primaire d’assurance maladie. En cas de prise en charge par la caisse primaire d’assurance maladie, la patiente pourra bénéficier d’un arrêt de travail, d’une prise en charge des soins à domicile et des frais de transport en voiture particulière pour l’hospitalisation ainsi que d’une prise en charge variable du complément d’honoraire par sa mutuelle selon les termes de son contrat.

En l’absence de prise en charge, il s’agira d’une intervention de chirurgie esthétique et tous les frais inhérents à l’intervention seront à la charge de la patiente (soins infirmiers, médicaments et pansements, frais de déplacement, retouches…) et elle ne pourra donner lieu à un arrêt de travail. Un repos est préconisé et devra s’envisager sur les congés. Deux consultations préopératoires à plus de 15 jours d’intervalle sont également nécessaires.

INFORMATIONS SUR LES PROTHÈSES MAMMAIRES ET LE RISQUE DE LYMPHOME ANAPLASIQUE

Les prothèses mammaires sont des dispositifs médicaux implantables largement utilisés dans des indications esthétiques ou réparatrices après cancer, malformation ou défaut de développement du sein.

Dans certains cas, d’autres alternatives (injection de graisse, lambeaux) ne peuvent être proposées et les prothèses restent alors la technique de référence.

Les prothèses ont toutes en commune une membrane en silicone et se distinguent par :

  • leur contenu : silicone, eau, hydrogel
  • leur forme : « ronde », anatomique, asymétrique,
  • leur dimension : volume, diamètre, projection.

La membrane des prothèses peut être :

  • lisse,
  • microtexturée (légèrement rugueux au toucher),
  • macrotexturée (très rugueux au toucher),
  • en polyuréthane.

Une fois en place, les prothèses peuvent tourner (haut devient bas) ou se retourner (avant devient arrière) en raison des inévitables mouvements du corps.

Les fabricants ont alors conçu des surfaces d’implants micro et macrotexturées afin de réduire les risques de déplacement des implants mais également le risque de coque (durcissement des tissus autour des implants).

Il existe ainsi un effet « velcro » entre la membrane et les tissus environnants permettant de diminuer les risques de déplacement ainsi qu’une désorganisation architecturale des tissus autour de la prothèse permettant de diminuer les risques de coque.

Il s’avère que dans certaines conditions, les membranes macrotexturées sont à l’origine d’une « irritation » chronique des tissus environnants pouvant donner lieu à un lymphome anaplasique à grandes cellules associés aux implants mammaires (LAGC-AIM). Il s’agit d’une forme rare de lymphome non hodgkinien. Aucun cas de LAGC-AIM n’a été recensé en France à ce jour (avril 2019) en rapport avec des implants lisses. Le LAGC-AIM reste une pathologie rare, 59 cas recensés en France au 1er février 2019 sur 400 000 patientes porteuses d’implants en 2017. Certains évoquent un risque sur 10 000 tous les 10 ans.

Néanmoins, par précaution, l’ANSM a interdit la mise sur le marché et donc d’implantation de prothèses macrotexturées à partir du 5 Avril 2019.

Par contre, l’ANSM ne recommande pas l’explantation des implants en l’absence de signes anormaux (augmentation de volume, douleur, inflammation, apparition d’une tumeur, altération de l’état général…). Un numéro vert a été mis en place par l’ANSM 0.800.71.02.35. Par contre un suivi annuel est recommandé (clinique et éventuellement radiologique. Une consultation auprès d’un chirurgien est conseillée en cas d’apparition de signes anormaux au niveau de la poitrine. Des examens pourront alors vous être prescrits.

La Liste des implants mammaires macrotexturés et à surface recouverte de polyuréthane actuellement sur le marché français concernés par la décision de l’ANSM est accessible en cliquant ici 

Fiches d’information

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale et peut être réalisée en ambulatoire ou nécessiter une nuit en hospitalisation.

Un délai de 3 à 6 mois est nécessaire pour évaluer le résultat.

Les interventions sont réalisées au Pôle Santé République à Clermont-Ferrand. Après augmentation mammaire par prothèse, la patiente doit porter un soutien-gorge avec ou sans contenseur. Il pourra être acheté à Clermont-Ferrand ou à proximité du domicile. Les consultations de contrôle post-opératoires sont réalisées à mon cabinet, au 42, rue Jules Guesde, 63100 Clermont-Ferrand.

L’augmentation mammaire par injection de graisse est la technique la plus récente. L’injection de graisse a été initialement développée en chirurgie reconstructrice, en particulier après cancer du sein et s’est ensuite développée en chirurgie esthétique, en particulier après qu’il ait été démontré l’absence d’augmentation du risque de cancer du sein. L’augmentation mammaire par injection de graisse peut faire l’objet d’une prise en charge en cas de :

Dans ces cas, une demande d’entente préalable peut être réalisée et devra être adressée en Recommandé Accusé Réception au Médecin Conseil de la caisse primaire d’assurance maladie.

En cas de prise en charge par la caisse primaire d’assurance maladie, la patiente pourra bénéficier d’un arrêt de travail, d’une prise en charge des soins à domicile et des frais de transport en voiture particulière pour l’hospitalisation ainsi que d’une prise en charge variable du complément d’honoraire par sa mutuelle selon les termes de son contrat.

En l’absence de prise en charge, il s’agira d’une intervention de chirurgie esthétique et tous les frais inhérents à l’intervention seront à la charge de la patiente (soins infirmiers, médicaments et pansements, frais de déplacement, retouches…) et elle ne pourra donner lieu à un arrêt de travail. Un repos est préconisé et devra s’envisager sur les congés. Deux consultations préopératoires à plus de 15 jours d’intervalle sont également nécessaires.

Dans tous les cas, la technique nécessite que la patiente présente une morphologie compatible.

L’injection de graisse peut induire des calcifications radiologiques dans le sein mais elles sont très différentes de celles que l’on peut retrouver dans les cancers du sein. Il n’y a pas de problème de diagnostic pour un radiologue expérimenté pour distinguer ces calcifications que l’on peut par ailleurs retrouver après toute chirurgie mammaire.

Dans le cadre d’une augmentation du volume mammaire bilatérale esthétique, le gain en volume après une séance d’injection ne dépasse pas un bonnet mais plusieurs séances d’injection peuvent être réalisées si les réserves graisseuses s’y prêtent.

On retrouve également le bénéfice apporté par le prélèvement de la graisse qui s’apparente à celui d’une liposuccion.

Fiches d’information

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale et peut être réalisée en ambulatoire ou nécessiter une nuit en hospitalisation.

Un délai de 3 à 6 mois est nécessaire pour évaluer le résultat.

Les interventions sont réalisées au Pôle Santé République à Clermont-Ferrand. Après augmentation mammaire par prothèse, la patiente doit porter un soutien-gorge avec ou sans contenseur. Il pourra être acheté à Clermont-Ferrand ou à proximité du domicile. Les consultations de contrôle post-opératoires sont réalisées à mon cabinet, au 42, rue Jules Guesde, 63100 Clermont-Ferrand.

L’augmentation mammaire composite associe prothèse et injection de graisse. Elle vise à cumuler les avantages des deux techniques :

  • augmentation de volume plus important grâce à la prothèse,
  • résultat plus naturel, en particulier au niveau du décolleté grâce aux injections de graisse,
  • mise en place des prothèses devant le muscle.

Le volume de graisse injecté peut être modeste et de nombreuses patientes peuvent bénéficier de cette technique qui est une alternative intéressante à l’augmentation mammaire par prothèse derrière le muscle.

Fiches d’information

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale et peut être réalisée en ambulatoire ou nécessiter une nuit en hospitalisation.

Un délai de 3 à 6 mois est nécessaire pour évaluer le résultat.

Les interventions sont réalisées au Pôle Santé République à Clermont-Ferrand. Après augmentation mammaire par prothèse, la patiente doit porter un soutien-gorge avec ou sans contenseur. Il pourra être acheté à Clermont-Ferrand ou à proximité du domicile. Les consultations de contrôle post-opératoires sont réalisées à mon cabinet, au 42, rue Jules Guesde, 63100 Clermont-Ferrand.

Le remplacement d’une prothèse mammaire par de la graisse est une technique qui peut être proposée à l’occasion d’un changement d’implant. Elle nécessite toutefois une morphologie de la patiente compatible et le nombre d’intervention nécessaire est conditionné par le volume des implants ou par le volume souhaité par la patiente. Ainsi, une à trois interventions peuvent être nécessaires. Néanmoins, lorsque la technique est proposée, le résultat esthétique est souvent supérieur à celui des prothèses avec un résultat plus naturel.

La technique peut être proposée pour tous les implants, y compris de la marque PIP.

Fiches d’information

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale et peut être réalisée en ambulatoire ou nécessiter une nuit en hospitalisation.

Un délai de 3 à 6 mois est nécessaire pour évaluer le résultat.

Les interventions sont réalisées au Pôle Santé République à Clermont-Ferrand. Après augmentation mammaire par prothèse, la patiente doit porter un soutien-gorge avec ou sans contenseur. Il pourra être acheté à Clermont-Ferrand ou à proximité du domicile. Les consultations de contrôle post-opératoires sont réalisées à mon cabinet, au 42, rue Jules Guesde, 63100 Clermont-Ferrand.